Le petit Grégory, Alfred Jarry, Jack l’Éventreur, Ronald Reagan, David Bowie, Saddam Hussein, Edgar Allan Poe, Christine Chubbuck, Nicolas Sarkozy, Vincent Van Gogh, Mouammar Kadhafi, Martin Shkreli, Philip K. Dick, Nelson Mandela, Léona Delcourt, Otis Redding ou André Breton, qu’ont-ils en commun ces individus hantant le XXe siècle comme s’il était un théâtre grinçant ? Sans eux, l’histoire de ce siècle – notre histoire – serait incompréhensible. Car il y a les récits de manuels, avec ses grands hommes et ses grands événements. Et puis il y a le reste – les légendes dont est tissée la réalité, et qu’on ne peut raconter qu’au coin du feu ou dans l’ombre d’une porte, de peur de passer pour fou. Pacôme Thiellement n’a pas peur de la folie. Et lorsqu’il choisit de raconter « son » XXe siècle, c’est à travers le plus étonnant des réseaux de correspondance, où la poésie fait écho au fait divers, les stars médiatiques à d’obscures préoccupations mystiques et les nobles déclarations politiques aux tentatives incessantes de rendre la vie des humains impossible. Qu’y a-t-il donc de commun entre toutes ces figures ? Elles firent de la question « Qu’est-ce que vivre ? » celle du siècle dernier.