51 - La guerre de l'âme
10 févr. 2012
Apparition(s) : Alain Delon, Bernard-Henri Lévy, Carl Gustav Jung, Dominique Strauss-Kahn, Eugène Canseliet, Ezra Pound, Francisco de Goya, Gérard Depardieu, Jacques Attali, Julius Evola, Mickey Rourke, Twin Peaks, Vladimir Poutine
52 - Deux pour prendre la Route, Trois pour choisir une Direction
16 mai 2013
Apparition(s) : Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Bernard-Henri Lévy, Carl Gustav Jung, Dominique Aubier, Ezra Pound, Édith Piaf, Fra Angelico, François Mitterrand, Freaks, Frédéric Mitterrand, Frédéric Taddeï, Gen Paul, Gérard Depardieu, Isis, Jacques Bergier, Jean Daniélou, Jean-François Copé, Jean-Louis Bernard, Julius Evola, Lionel Jospin, Maurice Baskine, Mireille Dumas, Nicolas Sarkozy, Pacôme Thiellement, Philip K. Dick, Philippe Lavastine, Pier Paolo Pasolini, Pierre Palmade, René Alleau, Residents, Ségolène Royal, Thierry Roland, Thomas Bertay
Anonyme, trouvé sur un forum nommé "mind control
victims speak" sur le net en 1998, traduit avec l'aide de Scott
Batty puis publié dans le n°1 de la revue
SPECTRE et utilisé comme source d'inspiration de la
série Le Dispositif (Thomas Bertay et Pacôme
Thiellement).
- Bonus - Texte de l'historien de Seattle
Présentation :
Texte :
Je suis un historien de Seattle et
je me suis rendu à Los Angeles l’été
dernier dans le cadre de mes recherches sur l’histoire du
film muet. Un dimanche au début du mois d’Octobre de
l’année 1992, je suis allé au Roxy assister
à un concert des Shakespeare’s Sister. Auparavant,
j’avais dîné à la Spaghetti Factory, mon
repas consistant d’une assiette de spaghettis et d’un
verre de vin. Après quoi, pendant la durée du
concert, j’ai bû un Diet Coke. J’ai
commencé à me sentir extrêmement malade au
milieu du concert, et, pour je ne sais quelle raison, me suis mis
à transpirer abondamment.
La semaine suivante, me sentant encore alité., je suis
allé au restaurant Milano, pensant qu’un bon repas me
ferait du bien. Au contraire, mon état empira. Je devins
extrêmement constipé, à tel point qu’il
me devint impossible d’aller aux toilettes. Egalement, quel
choc de découvrir que mon pénis ne pouvait plus
guère exercer d’autre fonction que d’uriner.
J’eus de plus en plus de mal à respirer. Je me reposai
encore quelques jours en attendant que cela passe. Mais cela ne
passa pas, et, samedi matin, j’appelai un ami et lui demandai
s’il connaissait un docteur qu’il pouvait me
recommander. Il vint me chercher chez moi et nous cherchâmes
la clinique la plus proche. Malheureusement, toutes celles
auxquelles nous nous sommes rendus sur Sunset Boulevard
étaient fermées. Pourquoi ? Je ne pouvais et ne puis
aujourd’hui le savoir. Mon ami me suggéra le Queen of
Angels Hospital. J’acceptai.
Nous arrivâmes à la salle des urgences vers dix heures
du matin. Après avoir attendu cinq heures dans la salle
d’attente, on m’assigna un lit derrière des
rideaux déplaçables, on me donna une blouse et on me
déshabilla. Il y avait au moins deux policiers
présents dans la pièce qui attendaient pendant
qu’une personne sous leur autorité était
soignée.
Après m’avoir écouté lui décrire
les causes de ma venue, un docteur partit et différents
infirmiers vinrent me faire une prise de sang. Cette
opération se réitéra au moins trois fois alors
que j’attendais le retour du médecin.
Enfin, le Dr. Phillip Fagan, un quadragénaire
afro-américain moustachu à la forte musculature,
s’approcha de moi pour vérifier ma respiration
à l’aide d’un stéthoscope. Il
était coutumier pour moi que lorsqu’on
procédait à un examen de ce genre, le patient fut
soit debout soit assis. Dr. Fagan m’a demandé de
m’allonger sur la table d’opération et de
respirer alors qu’il plaçait son instrument contre mon
abdomen. Alors qu’il atteignait l’espace situé
en haut à gauche de mon cœur, il ferma le poing et
– avec une délibération rapide mais
méditée – me cogna sous mon épaule
gauche. Il me posa encore quelques questions avant de prendre
congé. J’attendis un moment, perplexe. Puis une
infirmière quadréganaire avec des cheveux courts de
couleur claire, vint vers moi. Tenant dans ses mains une seringue
hypodermique remplie d’un liquide jaune/brun, elle me demanda
de me retourner afin de m’administrer le contenu de celle-ci.
Puis elle partit et, à nouveau, j’attendis.
Alors, je commençai à avoir de larges trous dans mon
courant de pensée et j’avais soudain du mal à
former des mots. C’est dans l’ensemble très
difficile à décrire mais je ressentais des effets
similaires provoqués par un narcotique très puissant.
A chaque fois que j’essayais d’obtenir l’aide
d’un des membres de l’équipe, on me demandait
brutalement d’attendre. Pendant les trois ou quatre heures
où je restais allongé sur mon lit, attendant le
retour d’un des docteurs, je m’abandonnai
littéralement à mon angoisse et pensai que je
pourrais tout aussi bien mourir, ici et maintenant.
La salle des Urgences était à cet instant dans un
désordre sans nom. C’était littéralement
un asile de fous. Une des personnes pétait bruyamment et
régulièrement dans ma direction, et des patients
hurlaient et appelaient au secours dans un délire apparent.
Vers huit heures, Dr. Fagan me donna une bouteille de laxatif
liquide et des consignes pour acheter des antihistaminiques. Sans
me dire une seule fois ce qui pouvait m’avoir rendu malade,
ou me dire si le problème avec mon pénis était
résolu, il me libéra.
Le lendemain, je retournai à l’hopital dans
l’objectif de me plaindre. Je demandai à savoir ce
qu’on m’avait injecté. Après un temps
d’attente assez long, un infirmier me présenta un
document avec « Penheglian » écrit dessus. Mais
il semblait mépriser ma requête et refusa de
m’expliquer à quoi « Penheglian »
correspondait et pour quelles raisons on me l’avait
administré. Je rencontrai ensuite un autre infirmière
et lui expliquai ce qui m’était arrivé.
Après avoir écouté mon histoire, elle me
répondit poliment que c’était un bon hopital et
qu’ils ne faisaient pas de choses comme ça ici. Je
demandai ensuite mon dossier médical et on m’envoya au
département des dossiers. Une fois arrivé, je
m’entendis dire que mon dossier n’était pas
prèt et que je devais revenir à une autre
occasion.
Dégoûté et même désormais
franchement effrayé, je quittai Los Angeles et retournai
à Seattle. Bien que le laxatif semblait soigner ma
constipation, j’avais encore des difficultés à
respirer et ressentais les effets du coup de poing du Dr. Fagan.
Alors, j’avais l’impression que mon cœur avait
été blessé. A mon retour, j’allai
à une clinique. On diagnostica un muscle endommagé
dans mon épaule gauche et on me prescrit de l’Advil
pour alléger la douleur. Je pensais que j’étais
enfin sauf.
J’avais tort.
Souffrant toujours du coup porté par le Dr. Fagan, je
décidai d’aller habiter dans la maison de mon
père à Seattle. Un soir de la fin du mois
d’Octobre, je souffris de ce que je cru alors être (et
je crois toujours être) un empoisonnement. Je regardai les
débats présidentiels et, buvant une bouteille de
Coca, je commençai à ressentir des effets similaires
à ceux d’une drogue dure, dans le genre du speed.
Alors que les heures passaient et que mon état empirait, une
assistance médiacale me semblait toujours plus
nécessaire et le premier lieu dans lequel je me rendis
était le Centre Médicale de l’Université
de Washington.
27/10/92 - Visite au docteur Stephen Burns. Je suis admis aux
Urgences. On me passe un questionnaire, je fais une prise de sang
et on prend ma température. On m’amène à
une machine EKG, les bandes et cables attachés à ma
poitrine. Durant mon examen, je m’évanouis. Que
l’évanouissement soit dû à la fatigue ou
à autre chose, je n’en sais rien. De toutes
manières, je restai inconscient pendant une durée
inconnue, au maximum une heure ou deux. Après avoir
quitté les Urgences, je rentrai à la maison et
m’endormis. Il était alors déjà
tôt dans la matinée. En raison de mon extrême
fatigue, je ne fis pas l’effort de me déshabiller
avant d’aller au lit. Quand je me reveillai, le lendemain
matin, me déshabillant pour prendre une douche, je trouvai
une bande EKG attachée à mes parties
génitales.
Peu après, j’eus l’impression d’avoir
été empoisonné par quelque chose que
j’avais mangé dans le réfrigérateur.
C’était à cette époque qu’on
parlait dans les journaux de la bactérie E coli. Cette fois,
les effets de l’empoisonnement étaient similaires
à ceux des champignons de type psillocibic. Je retournai
encore aux Urgences.
10/30/92. Visite au Dr. McMullen. Cette visite, à ce que je
m’en souviens, était sans hisoire en ce qui concerne
les mauvaises conduites, mis à part le fait que je
reçus une prescription incorrecte quant aux
médicaments ordonnés. Le problème était
qu’il n’était nulle part fait mention de la
posologie adéquate. Je décidai alors, en raison du
manque d’information, de ne pas les prendre.
Pour la troisième fois, je ressentis inexplicablement
l’impresssion d’avoir été
empoisonné. La nature du troisième empoisonnement
était très différente des deux
précédents ou d’une expérience
antérieure et je suis, par conséquence, incapable de
le relier à une drogue en particulier, excepté que
cela ressemble de nouveau aux effets d’une drogue dure.
11/13/92. Visite au Dr. Weaver. On m’amène dans une
petite salle d’examen où l’on me demande de
m’allonger sur la table d’examen. Après un
examen de routine, incluant une observation longue et
détaillée de mon oreille, un infirmier avec des
cheveux blonds et des lunettes commence à me tripoter
l’ensemble du corps. Malgré qu’il ne m’ait
préalablement proposé de massage, j’ai
obtempéré comme si j’estimais sa
démarche légitime. Le problème est : En quoi,
tripoter lentement mon corps peut-il être
considéré comme une méthode adéquate
pour lutter contre les effets d’un empoisonnement ?
Avant d’aller aux Urgences, j’avais appelé la
Police de Seattle pour faire un rapport sur ce que je
considérais être une affaire d’empoisonnement.
Peu de temps après l’« examen médical
» que décrit précédement, un agent de
police arriva. Le nom de cet agent était Underwood, son
insigne portait le numéro 682. Après m’avoir
écouté pendant deux ou trois minutes, je
m’entendis dire qu’il n’avait « pas le
temps pour ça » et le vit prendre congé.
Quelques mois plus tard, je portai plainte contre l’agent
Underwood au Département des Affaires Internes de la Police
de Seattle. Mon numéro de dossier est le CL#93-227. Lorsque
je parlai à son supérieur, ce dernier déclara
que, même si l’agent avait agit de manière
incorrecte en me quittant sans enregistrer ma plainte, ça
n’était cependant pas une raison suffisante pour
engager une procédure contre lui. La raison de son
revirement était que l’équipe des Urgences
m’avait précémemment discrédité
auprès de lui. Plus tard, je passai un bon bout de temps
à parler avec le Dr. Weaver qui déclara que
j’étais un lunatique alors qu’au même
moment il refusait (jusqu’à la dernière minute)
de me faire faire une prise de sang ou un test d’urine pour
déterminer si, oui ou non, je subissais les effets
d’une substance étrangère et malsaine.
Les quatre derniers mois, j’établissai un rapport
précis sur ce qui s’était passé à
l’Administration de l’Hôpital de
l’Université et ma plainte était envoyée
à Leah Kliger. Je ne la contactais pas dans l’objectif
de porter un blâme contre l’Hopital lui-même mais
contre les membres de l’équipe que j’avais pu y
rencontrer. Je l’appelai en Juin, et, souscrivant à sa
demande, je lui envoyai une lettre mettant en évidence et
dans les grandes lignes ce qui s’était passé.
J’attendis sa réponse une semaine ou deux, puis
j’appelai son bureau et on me répondit qu’elle
était parti en vacances. J’attendis ensuite quelques
semaines de plus avant d’être en mesure de la joindre,
et il devint alors évident qu’elle refusait de parler
avec moi. Au deuxième ou au troisième coup de fil, on
me déclara qu’une lettre m’avait
été envoyée. Cette lettre était courte
et me conseillait de recourir à une aide psychiatrique.
L’arrogance de sa « lettre » était
inexcusable : une employée au Burger King, travaillant pour
5 dollars l’heure, eut fait preuve de davantage de
courtoisie.
Ce qui suit est la description de l’étrange douleur
cérébrale dont j’ai été victime.
En regard de sa nature inconnue, il est très difficile
même d’en discuter. Ceci particulièrement si,
comme je le maintiens, cette souffrance est quelque chose qui a
été induite artificiellement et volontairement pour
me nuire. Je vous supplie alors d’être patient et
très ouvert d’esprit considérent ce qui, je
réalise, peut avoir l’air complètement fou. Et
pourtant, cela est vrai. Cette douleur a été
perpétuée sur moi, et n’est en aucun cas
naturelle ou intrinséque à ma personnalité. Je
l’ai donc baptisée « dispositif ».
Note. Tout ce que je vais décrire a commencé à
m’arriver après a visite aux Urgences du Centre
Médical de l’Université de Seattle.
Le « dispositif » renvoit à un mécanisme
ou une méthode utilisée pour infiltrer ou envahir mon
cerveau pour les raisons suivantes : Lire mes pensées ;
m’envoyer des « signaux » en réponse
à mes pensées. « Signaux » renvoie
à une sorte de communication transmise à mon cerveau.
On pourrait la rapprocher d’un signal radio dont mon esprit
serait recepteur. Ces signaux prennent en général la
forme de communications en un ou deux mots, ou des extraits de
chansons célèbres. Il ne s’agit pas de
matière auditive en tant que telle mais de pensées
assez distinctes des miennes pour que je puisse entrer en dialogue
avec elles. Ce ne sont pas des « voix » mais des
pensées – des pensées qui ne sont pas les
miennes. Ce que je peux dire du « dispositif » est
seulement basé sur mon expérience. Je n’ai
aucune information extérieure le concernant. En dehors de
mes propres sensations à son sujet, ce que j’en
écris est pure spéculation.
Le « dispositif » est une invasion externe, parce que,
à l’opposé d’une maladie interne, les
signaux manifestent une volonté et une
détérmination qui renvoient à une
personnalité précise, avec qui je peux dialoguer.
Bien qu’ils semblent occasionnelement envoyés de
manière aléatoire, il semble qu’il y ait une
volonté derrière la plupart des signaux. J’ai
même l’impression très nette que ces signaux
sont envoyés par un nombre varié
d’opérateurs, comme s’ils se relayaient. Une
fois, en Décembre, j’ai appris dans une conversation
avec ces signaux que l’opérateur en question venait de
la campagne et qu’il aimait la musique country. Mais depuis,
les opérateurs en question ont fait attention à ne
rien me révéler de leurs identités.
Près de huit sur dix de ces signaux sont des réponses
à mes propres pensées. Je peux, assez souvent, par
habitude, anticiper ces signaux. Je les exprime moi-même en
pensée et j’entends alors un signal répondre
à cette anticipation (le signal exprime alors la phrase
suivante : « Tout à fait »). Certains signaux
sont transmis à certains moments de la journée et pas
à d’autres. Par exemple, « Condamné
» est entendu surtout la nuit, quand je suis
déjà couché mais pas encore endormi. Ceci,
j’imagine, suggérerait que des gens différents
se relayeraient pendant la journée et utiliseraient lors des
signaux qui leur sembleraient plus ou moins pertinents.
Note. Ce texte a été écrit en Mars 1993.
Depuis, la méthode a changée et le signal «
Condamné » peut être transmis nuit et jour.
Depuis le début de mon expérience du «
dispositif », le niveau d’intensité de celui-ci
a varié. Je m’en suis rendu compte pour la
première fois en Novembre 1992. Fin Novembre et
Décembre 1992, l’intensité des signaux
était à son plus haut niveau, et j’entendais
régulièrement des extraits de chansons en
réponse à mes pensées. Depuis Janvier, au
contraire, l’intensité a baissé et les extraits
musicaux sont moins fréquents. Depuis, quand l’extrait
de chanson arrive, les signaux prennent la forme de communication
en un ou deux mots.
Les signaux les plus couramment utilisés sont les suivants :
« Arrête ! Laisse ça ! » ; « Salut
Ed ! » ; « Sans blague » ; « Tu vas
être déçu » ; « connerie » ;
« tout à fait » ; « ne fume pas » ;
« tu es mauvais » ; « c’est moi » ;
« Oui, Giorgio » ; « condamné ».
Ainsi que les extraits de chansons suivantes : Your Wildest dreams
des Moody Blues, le thème de La Belle et la Bête,
She’s leaving Home des Beatles, Goodbye Cruel World et Are we
in love yet des Shakespear’s Sister, One More Night de Phil
Collins, Lumberjack Song des Monty Python, Moonage Daydream de
David Bowie et You’re a big girl now de Bob Dylan.
Quelques uns de ces mots, quelques unes de ces phrases et chansons
ont pour moi une signification particulière que je vous
empargnerais pour ne pas rendre cette lecture plus longue
encore.
L’Université de Washington me semble le coupable le
plus évident, mais la cause de cette opération
m’échappe. J’en suis réduit aux
hypothèses : Vengeance ou punition ; mauvaise Blague ; arme
dans la guerre contre la drogue (jusqu’à
l’été dernier je fumais
régulièrement de la marijuana) ; faire de moi un bouc
émissaire pour mes visions politiques ; faire croire que mes
visions culturelles et idéologiques m’ont rendu fou
(j’ai publié un livre historique en 1990 qui a pu en
offenser plusieurs).
La technique employée semble très
perfectionnée. Une machine a probablement été
implantée dans mon cerveau dans le but de lire mes
pensées. Par « pensées » j’entends
des opérations de mon cerveau à laquelle sont
attribuées certaines significations et auxquelles un signal
répond. Il est connu que les recherches en
télépathie et en perception extra-sensorielle ont
connu un essor bouleversant dans l’ex-Union
Soviétique. Peut-être que la technologie
employée a été découverte
là-bas. Bien sûr, il se pourrait aussi que ce que je
crois être un contrôle conscient ne soit qu’une
forme de maladie mentale dont je suis la victime. Je pourrais
accepter une telle idée, mais en raison de sa nature
étrange et pour les raisons suivantes – des signaux
externes en tandem avec les signaux, et mes propres pensées
; que je sois capable de dialoguer avec ces signaux ; les
rêves artificiels – je ne peux vraiment
accréditer cette thèse. Ce que je décris comme
le « dispositif » semble certainement étrange
à l’extrême, et on pourrait penser que je suis
un fou ou un menteur. Je ne suis ni l’un ni l’autre. Il
est facile de saisir que si ce que je dis est vrai, alors il est
dans l’interêt de ceux qui exercent ce contrôle
de vous faire croire que je suis un forcené.
Note. Depuis que j’ai rassemblé ces notes dans le but
de mettre au clair le dispositif, certains de ses aspects ont
changé. Par exemple, il est plus difficile maintenant pour
moi de « discuter » avec les signaux. Ce qui
suggère, en l’occurrence, que les personnes qui
m’ont imposé ce système ne veulent plus
entendre ce que j’ai à leur dire. Les thèmes
musicaux et les fragments de phrases ont également disparus.
Il ne reste plus que la lecture de mes pensées, les
rêves artificiels, et la souffrance qui accompagne cette
torture.
Un des procédés les plus curieux du «
dispositif » est sa capacité à envahir mes
rêves, pendant lesquels je suis forcé de regarder une
de leurs « productions ». On peut nettement les
distinguer des rêves ordinaires par leur taux de
fréquence et leur réalisation minutieuse. La plupart
du temps, ces productions sont réalisées dans un but
de stricte propagande. Elles tentent de me culpabiliser au sujet de
la drogue ou sur des choses que j’aurais faites dans le
passé. Un aspect peu commun de celles-ci est qu’elles
reçoivent la participation de
célébrités ou qu’elles en utilisent
l’image, assistées par ordinateur. Par exemple : John
Fitzgerald Kennedy ; Lyndon B. Johnson ; Tom Hanks ; Clint Eastwood
; Warren Beatty ; Woody Allen ; Paul Newman ; Bill Cosby ; George
Hamilton ; Kathie Lee Gifford (à trois reprises) ; Ray
Manzarek ; Elizabeth Taylor ; O. J. Simpson (avant qu’il ne
soit inculpé dans une affaire de meurtre) ; David Letterman
(à trois ou quatre reprises) ; Bill Clinton ; Hilary Clinton
(à trois reprises) ; Jerry Seinfeld ; Al Yankovic ; Alec
Guiness ; John Candy (avant sa mort) ; Daryl Hannah ; Robert Duvall
; Martin Landau ; Luke Perry ; Geena Davis ; un sosie de Jim
Morrison ; un sosie de Bob Dylan.
Parmi les choses qui font que je crois encore en la vie, et que je
ne désespère pas malgré la tension
accumulée depuis le début de ces opérations,
il y a le simple fait de vivre sa vie en étant le meilleur
possible. Etant moi-même une victime, je sais combien
c’est dur. Ayez la foi en Dieu, faites ce qui est bien et
essayez de conserver votre sens de l’humour. Voilà
tout ce qui compte vraiment dans la vie. Ne vous laissez pas aller
au désespoir. Il y a eu bien des martyrs pour la justice et
des victimes de persécution tyrannique à travers
l’Histoire, c’est pour moi un honneur et une
consolation d’être en leur compagnie.