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Person of Interest
Paru en 2013

Contexte de parution : Le nouvel Attila

Sujet principal : Person of Interest




Dans la série télévisée Person of Interest, John Reese, un ex-agent de la CIA est engagé par un milliardaire du nom de Harold Finch qui a conçu une machine de surveillance capable de prédire les crimes en se basant sur un ensemble de données, parmi lesquelles les caméras de surveillance, les appels téléphoniques, etc. Comme un dieu gnostique, dégoûté du ratage de la création, la machine répare partiellement l’injustice du monde : elle sauve quelques individualités de la mort violente qui les attend. Parfois la machine bloque inexplicablement, comme un autiste. Parfois, elle se trompe. Parfois, ce sont les deux héros qui ne réussissent pas à accomplir ce qu’elle demande. Les plus belles scènes, dispatchées tout le long de la série, montrent la façon dont Finch a dressé la machine, et la façon dont la machine l’a dressé. La machine est à la fois un super-cerveau, une matrice de contrôle, un animal, le « sauveur sauvé », n’importe quelle chose. Ce dont parle Person of Interest, c’est de l’âme des objets inanimés ; pas seulement l’âme de la « machine », mais l’âme de chaque chose. Tout a une âme. La vie est illimitée, passe entre tout et tous. Ce dont parle P.O.I., c’est aussi de la relation d’un spectateur avec une série, qui s’apprivoisent l’un l’autre comme deux animaux. Les séries ont besoin de nous pour les regarder, les aimer, les penser. Et nous avons besoin des séries, parce qu’elle informent nos actes, nous confrontent au miroir de notre pensée, nous apprennent à vivre.